EAN13
9782380721249
ISBN
978-2-38072-124-9
Éditeur
Kimé
Date de publication
Nombre de pages
256
Dimensions
21 x 14,5 x 2,7 cm
Poids
450 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Penser le monde. De Kant à aujourd'hui

Kimé

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L’œuvre de Kant présente dès ses débuts un vif intérêt pour le concept de monde, manifestant une admiration devant sa diversité et sa beauté : son cours de géographie physique (donné entre 1747 et 1770) présente une compilation érudite de connaissances, reprenant le geste itinérant des cosmographes du XVIème. Les précisions méthodologiques quant à la finalité de l’enseignement (exposées dans les Introductions de 1757, 1765, 1772) témoignent de la répulsion (caractéristique, nous l’avons vu, de l’imaginaire du monde) pour le chaotique, orientant l’agrégat de données dans le sens d’une organisation d’une totalité cohérente. En effet, ce qui étonne Kant, c’est précisément le fait que le monde ne soit pas radicalement incompréhensible comme totalité…
Il s’agira de voir en quoi la prétention de constituer un monde se trouve frappée d’un aveu d’impuissance vu l’irréductible finitude de l’homme – trouvaille qui entachera durablement la phénoménologie. De nombreuses lectures phénoménologiques de Kant ont été proposées, à commencer par celles de Husserl, de Fink, de Heidegger, de Merleau-Ponty…Cet ouvrage collectif a pour objectif de questionner en profondeur la pertinence et les limites de telles lectures, à commencer par celle de Michaël Foessel.
L’effondrement du monde comme Cosmos a suscité, en gros, deux types de réactions :
- Une première réaction a consisté dans l’affirmation d’un absolu (l’esprit chez Hegel, le Moi chez Fichte ou chez le jeune Schelling, le Je ironique d’un Solger ou d’un Schlegel, le Moi romantique de Novalis, la vie chez Bergson…). Le caractère problématique de cet absolu, qu’il conviendra d’interroger en ses diverses manifestations, réside dans sa rupture plus ou moins radicale avec un monde placé sous le signe de la contingence.
- Une deuxième réaction a pris la forme d’un investissement du monde sous le signe de la contingence (le citoyen chez Hobbes, « l’habitant du monde » de Kant, l’être au monde de Heidegger, le monde selon Arendt…). Un tel investissement ses envisagé dans ses aspects problématiques, notamment au travers de l’idée d’une perte possible du monde.
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