Kornelia

Vincent Duluc

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    7 mars 2018

    Vincent Duluc nous invite à plonger dans le monde de la natation olympique féminine des années 70.
    Des années marquées par la rivalité entre les blocs est/ouest. Une rivalité supportée par des filles...si jeunes !
    Le sujet peut sembler confidentiel de prime abord mais rien que le style et l’élégance des phrases valent le détour. Quelle grâce!
    Vincent Duluc adorait Kornelia Ender, il en faisait une icône sublime et intouchable .
    Elle représentait un fantasme sexuel pour lui, adolescent contemporain de cette star des bassins.
    Plus qu’un d’hommage, l’auteur est admiratif et critique face à ces modes de vie imposés par les nécessités (de l’ordre de la raison d’Etat) pour faire gagner son bloc. Mais il est surtout admiratif devant l’abnégation de son idole pour son sport et plus largement son pays. La cause à défendre était si capitale que les sportifs étaient instrumentalisés on le sait, et entrainés à la limite du conditionnement.
    Se pose alors la question du dopage organisé (ou de l’atteinte à la santé des athlètes, c’est comme on veut !) Kornelia la talentueuse avait-elle échappé à tout ça? L’auteur doute et ça lui fait mal. Et d’ailleurs, tout ça aujourd’hui, est-ce bien terminé ?
    On sent sa nostalgie d’un temps qui a passé et celle des sensations de supporter qui se sont envolées ! C’est très beau.