A la ligne, Feuillets d'usine

Joseph Ponthus

Table Ronde

  • Conseillé par (Libraire)
    6 juillet 2019

    franche réussite

    Quand la littérature devient la seule échappatoire à la dureté de l'usine, l'écriture se rythme à la cadence du travail à la chaîne, devenu travail à la ligne.
    Inlassablement,
    à la ligne.
    Le premier roman de Jospeh Ponthus dédié "aux prolétaires de tous les pays, aux illétrés et aux sans dents" est une franche réussite!


  • Conseillé par
    16 mai 2019

    travail

    Je n’ai jamais travaillé à la chaîne, pardon à la ligne (mais à la caisse d’un supermarché quand j’étais étudiante, je connais donc les cadences infernales).
    J’ai été étonnée qu’il y ait si peu de chefs dans ce texte : ils sont rarement présents et leurs exigences ne se font pas sentir.
    Il y a en revanche beaucoup de solidarité entre collègues.
    Et puis ce travail sans fin, l’ouvrage qui ne varie jamais. Chaque petit matin blême ressemble au précédent.
    Un travail du corps qui vide la tête de ses soucis.
    J’ai aimé les références littéraires, même si beaucoup ont dû m’échapper.
    Il va falloir que je me penche sérieusement sur les chansons de Trenet.

    L’image que je retiendrai : Celle des détritus puants qui jonchent l’abattoir.

    https://alexmotamots.fr/a-la-ligne-feuillets-dusine-joseph-ponthus/


  • Conseillé par
    24 avril 2019

    Joseph n’a pas retrouvé de poste d’éducateur spécialisé depuis qu’il est en Bretagne. Pour survivre, il enchaîne alors les petits contrats pour une boîte d’intérim. D’abord dans une conserverie de poissons puis dans un abattoir.
    C’est incroyable. Tout le livre sans ponctuation, mais écrit d’une manière si aérée, si poétique que la lecture n’en est en rien entravée. C’est très beau.
    Et pourtant, le sujet ne prête ni à la légèreté ni à la poésie.
    Être employé à la chaine dans une usine, c’est quasiment l’enfer, ça n’a guère évolué, voire pas du tout depuis « Les temps modernes » de Charlie Chaplin, c’est toujours la déshumanisation la plus totale. Et tout ça pour un salaire de misère, avec des cadences infernales et des horaires décalés. Et des millions de gens vivent ça chaque jour !
    C’est comme un tour de magie d’avoir pu écrire ce livre d’une manière qui semble si désinvolte, bercé par les poèmes d’Apollinaire…, les chansons de Barbara, de Trenet…
    Une belle prouesse offerte par Joseph Ponthus à qui on ne peut que souhaiter de retrouver un poste dans sa branche au plus vite.


  • Conseillé par (Libraire)
    11 avril 2019

    Il écrit comme il travaille
    A la chaine,
    A la ligne,
    A l'usine.
    Le personnage se débat dans l'univers des petits boulots de la précarité. une histoire qui vous plongera dans la réalité du travail, sa difficulté, son âpreté.
    Alicia, élève de seconde (Lycée Pavie)


  • Conseillé par
    6 février 2019

    Il a fait des études et il a rejoint celle qui l’aimait en Bretagne. Avant, il travaillait dans le social. Avant car désormais faute d'emploi dans son secteur et pour gagner de l’argent, il est intérimaire en usine agroalimentaire. Travail précaire de quelques semaines ou plus, la fatigue du corps qui devient "un atlas de troubles musculo-squelettiques", les horaires décalés, le travail répétitif de celui d’ouvrier. Crevettes puis bulots sur les chaînes de production. Trier, devoir tenir le rythme encore plus vite, subir le bruit et le tonnage imposé, continuer, serrer les dents, attendre les pauses café-clope minutées. La mission qui se termine, recevoir juste un "au revoir" et commencer dans une autre usine, plus précisément un abattoir : pousser des carcasses sur des rails, nettoyer le sang et les viscères. Être flexible, jongler avec les horaires pour le co-voiturage, accepter les heures supplémentaires sans avoir trop le choix et supporter quelquefois les petites remarques.
    Compter, décompter le temps avant de pouvoir rentrer chez soi exténué, vidé.

    L’esprit vagabonde, pioche dans la littérature, la poésie ou la chanson tandis que le corps exécute inlassablement les mêmes gestes. Ce quotidien de tant de personnes est magistralement écrit par Joseph Ponthus qui l'a vécu. Un enchaînement de strophes sans ponctuation où les renvois à la ligne soulignent la justesse des mots, la dureté de ce travail, le souffle de la vie malgré tout. Un hymne scandé sans oublier la solidarité entre collègues, l’amour qu’il porte à sa femme, des moments fugaces de bonheur simple passés hors de l’usine et aussi des pointes d’humour comme pour conjurer et éloigner l'emprise de l'usine.

    Un magnifique hommage à celles et tous ceux dont c’est la vie, les intérimaires des usines, ces personnes trop souvent oubliées et non considérées.
    Cet OVNI littéraire est un uppercut par sa puissance, sa singularité et sa beauté douloureuse. Il se lit, se relit et laisse une empreinte durable dans le cœur et dans l’esprit.
    Un coup de cœur entier et total !

    https://claraetlesmots.blogspot.com/2019/02/joseph-ponthus-la-ligne.html


  • Conseillé par (Libraire)
    18 janvier 2019

    A la ligne

    Après une période de chômage, Joseph Ponthus "embauche" dans une conserverie de poisson et un abattoir breton. Entre crevettes, merlans et abats, c'est de la nécessité d'écrire que se déploie ce soliloque du quotidien prolétaire.
    Sans interruptions, les vers s'enchaînent dans un flot qui raconte l'aliénation, l'usine et l'amour de la littérature.


  • Conseillé par
    4 janvier 2019

    Enchaîné

    Dans ces " feuillets d'usine", Joseph Ponthus trace le quotidien d'un ouvrier intérimaire qui doit chaque jour affronter la monotonie, la répétition des gestes, les difficultés d'adaptation à la transformation des aliments : les poissons et crustacés, puis la viande. Et une écriture originale, scandée, comme le mouvement et le bruit des machines.