Nantes bang bang !

Stéphane Pajot

Éditions d'Orbestier

  • Conseillé par
    23 septembre 2020

    Onze quartiers de Nantes, onze nouvelles. Recueil noir et rock et local. Stéphane Pajot, journaliste à Presse Océan et écrivain, moult fois ici chroniqué fait le tour de la ville qu'il affectionne tant et qu'il connaît par cœur. Parfois, c'est son journaliste fétiche qui est le narrateur, Mathieu Leduc. Parfois, il est absent. Mais toujours la ville est là et ses habitants, ceux de la nuit, ceux qui fréquentent les cafés-concert, les rades où les habitués se rencontrent, les musiciens, les rockeurs...

    Chez Stéphane Pajot, tout est élégance et simplicité. Ses personnages ressemblent à ceux qu'on croise tous les jours, sans doute parce qu'ils sont ceux qu'il croise tous les jours : les patrons de bar, les copains, les journalistes, photographes, musiciens... Très attaché à Nantes, il la raconte en détail, ce qui ravit le Nantais -ou presque- que je suis et qui ne connaît pas tout et qui ravira ceux qui ne connaissent pas la ville, comme une première visite.

    Une petite inclinaison pour Cimetière Saint-Jacques (Nantes sud), parce que d'abord l'histoire me plaît mais aussi parce que c'est le quartier de mon enfance. Pour ne rien cacher, j'avais envisagé d'écrire cette recension en détaillant mes nouvelles préférées, comme je le fais souvent pour les recueils de nouvelles. Mais toutes me plaisent parce qu'elles mettent en scène des gens simples et les relations qui les lient. L'amitié qui fait faire des choses folles. Elles peuvent aussi parler de vengeance, de meurtre, n'oublions pas que c'est du noir. L'alcool et le rock coulent en abondance, n'oublions pas que c'est du noir. Et parfois, elles flirtent avec le "no future", n'oublions pas que c'est du noir.

    Si l'on connaît l’œuvre de Stéphane Pajot, on peut reconnaître tel ou tel personnage parce la nouvelle qui lui est consacrée est devenue un roman, et c'est un plaisir que de plonger dans les origines. Si l'on ne connaît pas les livres de Stéphane Pajot... eh bien c'est un tort que l'on peut contredire en lisant ce Nantes Bang ! Bang ! qui bénéficie en outre, d'une couverture superbe.