Nécropolis, Roman

Herbert H. Lieberman

Points

  • Conseillé par (Libraire)
    18 septembre 2021

    La symphonie macabre du New York des 70's

    Il fut un temps où Nécropolis, le livre qui a sublimé la carrière de Herbert Lieberman, était considéré comme l'équivalent pour New York des épopées policières de James Ellroy à Los Angeles.
    Paul Konig est le chef de l'institut médico-légal de New York. Nous sommes en 1974 et la grosse pomme est bien différente de ce que nous connaissons aujourd'hui. Manhattan n'est pas encore totalement gentrifiée, et souffre de problème structurels de criminalité. Autrement dit : un coupe-gorge ! Chaque jour, Konig voit passer des cadavres dans sa morgue, et utilise ses quarante ans d'expertise médico-légale pour élucider les causes de leur décès sous les yeux admiratifs de ses jeunes collaborateurs.
    Mais derrière le puits de science stoïque se dissimulent d'énormes soucis : son bras droit mielleux et fayot brigue sa place, il y a de plus en plus de corruption au sein de son équipe, et sa fille a disparu depuis plusieurs mois.
    Lieberman décrit avec un rigueur évident la procédure de l'autopsie et du fonctionnement d'un institut médico-légal, avec tout ce que cela comporte d'investigation, de paperasse et de politique.
    Ce qui frappe dans ce livre, ce n'est pas tant l'enquête en elle-même, dont les tenants et les aboutissants resteront flous et qui ira se croiser avec de multiples autres affaires, mais les deux personnages principaux : Konig, légende vivante sur le retour, d'une intelligence froide, rongé par des angoisses secrètes, et New York qui semble déverser des monceaux de corps sur son chemin comme pour le mettre au défi.
    A lire !