- EAN13
- 9782130822097
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 30/10/2019
- Collection
- Fil rouge (le)
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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La conquête de l’identité suit des voies croisées. Le processus de
subjectivation est l’une d'elles. Permanent, même s’il culmine à
l’adolescence, il s’accompagne de sentiments d’inquiétante étrangeté ou de
dépersonnalisation. Ceux-ci peuvent conduire le sujet à « suspendre » son
adolescence. Loin de présenter celle-ci comme une rupture, Nathalie Zilkha met
en avant sa fécondité : il faut souvent revivifier une adolescence interrompue
pour rendre au psychisme sa liberté, et il est des adolescences interminables
faute d’avoir été laissées en vie. Mais la subjectivation ne peut se
développer que dans la relation à l’autre : père, mère, ami, maître, analyste,
objet d’amour… Pourtant la rencontre avec un objet est à certains égards
périlleuse, il est des « objets grandioses » aliénants dont il faudra se
désidentifier : le jeu des instances, des imagos, le conflit entre moi et
surmoi, les mécanismes de clivage sont au cœur du processus de subjectivation,
lutte que l’auteur illustre, entre autres, par l’analyse de La Lettre au père
de Kafka. Comment favoriser l’appropriation subjective de ce qui se joue dans
la séance d’analyse, alors même que l’expérience du transfert met en tension
le processus de subjectivation ?
subjectivation est l’une d'elles. Permanent, même s’il culmine à
l’adolescence, il s’accompagne de sentiments d’inquiétante étrangeté ou de
dépersonnalisation. Ceux-ci peuvent conduire le sujet à « suspendre » son
adolescence. Loin de présenter celle-ci comme une rupture, Nathalie Zilkha met
en avant sa fécondité : il faut souvent revivifier une adolescence interrompue
pour rendre au psychisme sa liberté, et il est des adolescences interminables
faute d’avoir été laissées en vie. Mais la subjectivation ne peut se
développer que dans la relation à l’autre : père, mère, ami, maître, analyste,
objet d’amour… Pourtant la rencontre avec un objet est à certains égards
périlleuse, il est des « objets grandioses » aliénants dont il faudra se
désidentifier : le jeu des instances, des imagos, le conflit entre moi et
surmoi, les mécanismes de clivage sont au cœur du processus de subjectivation,
lutte que l’auteur illustre, entre autres, par l’analyse de La Lettre au père
de Kafka. Comment favoriser l’appropriation subjective de ce qui se joue dans
la séance d’analyse, alors même que l’expérience du transfert met en tension
le processus de subjectivation ?
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