- EAN13
- 9782246824640
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 29/09/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Grasset 20,90
« L’ “autre” langue des femmes, c’est la parole qui émerge lorsqu’elles se
définissent pour ce qu’elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé.
Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties
de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain
activisme occidental.
S’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des
Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la
variété des potentialités féminines.
Les femmes impressionnantes dont elle nous conte les aventures régnèrent sur
des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent
du plaisir sexuel un droit, s’engagèrent dans les luttes anticoloniales
qu’elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle, furent
conscientes de leur valeur en tant qu’individus souverains.
Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue.
Sans s’identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend
leur prescrire un modèle d’émancipation.
La “sororité” reste une vue de l’esprit, compte tenu des rapports de
domination existant entre femmes. L’histoire a doté les unes d’un pouvoir
symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Cette
dissymétrie fondamentale est occultée par la centralité conférée à la
question de l’hégémonie masculine, censée définir et fédérer les femmes.
Des rapports entre elles, reproduisant l’association de la cavalière et de la
jument, permettent-ils de faire cause commune ? »
L.M.
définissent pour ce qu’elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé.
Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties
de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain
activisme occidental.
S’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des
Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la
variété des potentialités féminines.
Les femmes impressionnantes dont elle nous conte les aventures régnèrent sur
des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent
du plaisir sexuel un droit, s’engagèrent dans les luttes anticoloniales
qu’elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle, furent
conscientes de leur valeur en tant qu’individus souverains.
Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue.
Sans s’identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend
leur prescrire un modèle d’émancipation.
La “sororité” reste une vue de l’esprit, compte tenu des rapports de
domination existant entre femmes. L’histoire a doté les unes d’un pouvoir
symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Cette
dissymétrie fondamentale est occultée par la centralité conférée à la
question de l’hégémonie masculine, censée définir et fédérer les femmes.
Des rapports entre elles, reproduisant l’association de la cavalière et de la
jument, permettent-ils de faire cause commune ? »
L.M.
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