- EAN13
- 9782253093237
- Éditeur
- Le Livre de poche
- Date de publication
- 25/08/2004
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Édition enrichie (Présentation, notes, chronologie et bibliographie)
Diderot vient de recevoir de Mme Geoffrin une somptueuse robe de chambre
écarlate : «A présent, j’ai l’air d’un riche fainéant», écrit-il, et ce cadeau
est l’occasion d’une méditation sur le luxe et son bon ou mauvais usage, et
sur l’habit, qui fait ou ne fait pas le moine. Tout autant que sa nouvelle
robe de chambre, un autre cadeau, un tableau de Joseph Vernet accroché à son
mur, avait frappé ses visiteurs. Or c’est précisément l’œuvre du peintre qu’au
mois d’août 1767 Diderot admire au Salon qui se tient au Louvre. Et tout à
coup, sans préavis, il suppose qu’il a quitté Paris pour des montagnes proches
de la mer : le souffle coupé, il s’enthousiasme pour ce spectacle de la nature
et le commente devant l’abbé précepteur qui l’accompagne dans sa promenade.
Ecrits peu après le Salon de 1767 qui accueille la Promenade Vernet, les
Regrets seront intégrés au Salon de 1769 – mais, en dépit de la chronologie,
ils constituent bien pour nous une introduction à la pensée plus ample que
l’évocation de Vernet fait naître sous la plume de Diderot. Au-delà de la
question du beau, c’est de l’art et de la vie sociale qu’il traite ici en
philosophe – et ce que les Regrets sur ma vieille robe de chambre affirment en
un bref et brillant fragment de tonalité familière, la Promenade nous le fait
retrouver dans une méditation admirablement réglée et souveraine.
Edition de Pierre Chartier.
Diderot vient de recevoir de Mme Geoffrin une somptueuse robe de chambre
écarlate : «A présent, j’ai l’air d’un riche fainéant», écrit-il, et ce cadeau
est l’occasion d’une méditation sur le luxe et son bon ou mauvais usage, et
sur l’habit, qui fait ou ne fait pas le moine. Tout autant que sa nouvelle
robe de chambre, un autre cadeau, un tableau de Joseph Vernet accroché à son
mur, avait frappé ses visiteurs. Or c’est précisément l’œuvre du peintre qu’au
mois d’août 1767 Diderot admire au Salon qui se tient au Louvre. Et tout à
coup, sans préavis, il suppose qu’il a quitté Paris pour des montagnes proches
de la mer : le souffle coupé, il s’enthousiasme pour ce spectacle de la nature
et le commente devant l’abbé précepteur qui l’accompagne dans sa promenade.
Ecrits peu après le Salon de 1767 qui accueille la Promenade Vernet, les
Regrets seront intégrés au Salon de 1769 – mais, en dépit de la chronologie,
ils constituent bien pour nous une introduction à la pensée plus ample que
l’évocation de Vernet fait naître sous la plume de Diderot. Au-delà de la
question du beau, c’est de l’art et de la vie sociale qu’il traite ici en
philosophe – et ce que les Regrets sur ma vieille robe de chambre affirment en
un bref et brillant fragment de tonalité familière, la Promenade nous le fait
retrouver dans une méditation admirablement réglée et souveraine.
Edition de Pierre Chartier.
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