Nos regards se sont croisés, La scène de la rencontre avec un animal
EAN13
9782384310043
Éditeur
Le Mot et le reste
Date de publication
Collection
CRITIQUES SOCIALES
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Nos regards se sont croisés

La scène de la rencontre avec un animal

Le Mot et le reste

Critiques Sociales

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Moins les animaux tiennent de place dans notre vie, plus ils s’invitent dans
notre imaginaire. Si l’on excepte les animaux de compagnie, dont le nombre ne
cesse de croître, les bêtes ne font plus partie de la vie quotidienne dans les
sociétés occidentales prospères. Vaches, porcs et poules sont relégués dans
des élevages industriels avant d’être conduits dans les abattoirs géants où
ils terminent souvent dans l’indignité une vie misérable. Dans le même temps
les documentaires animaliers qui, à travers ours, loups, baleines, oiseaux
migrateurs… s’attachent à montrer la vie sauvage, jouissent d’une popularité
durable. Rares sont néanmoins les citadins, désormais largement majoritaires
au sein de la population, qui ont eu l’occasion de croiser un renard ou un
blaireau, un chevreuil ou un sanglier. Pour les plus jeunes, même ces
mammifères moins exotiques que ceux que nous montrent nos écrans n’existent
que comme personnages de livres illustrés ou de films d’animation. L’horreur
comme l’idéal ne nous parviennent plus que mis à distance, de manière
aseptisée. Or, c’est aussi par le contact direct avec les animaux que nous
nous définissons comme femmes et comme hommes, en prenant conscience de ce qui
nous lie à eux et ce qui nous différencie. Nos regards se sont croisés
interroge ce lien intime avec les animaux, devenu plus ténu au fil du temps, à
partir d’une scène particulière : celle dans laquelle le regard d’une femme ou
d’un homme s’attache à celui d’une bête, la confrontation muette et immobile
qui rapproche brièvement mais avec une intensité particulière un animal humain
et un animal non humain. Basé sur une vaste enquête empirique qui explore le
champ littéraire du long dernier siècle, ce livre s’efforce de dégager la
manière dont l’écriture fait écho à l’empathie qui s’exprime envers les
animaux. Il s’arrête notamment à l’importance des rencontres les yeux dans les
yeux –et des récits qui en sont faits– comme déclencheurs d’un engagement fort
en faveur des droits des animaux et, plus récemment, de l’écologie au sens
large. Pierre Schoentjes est professeur à l’Université de Gand, où il enseigne
la littérature française. Spécialiste de l’ironie (Poétique de l’ironie,
Seuil, 2001) et de la représentation littéraire de la (Grande) guerre
(Fictions de la Grande Guerre, Classiques Garnier, 2009), il interroge la
littérature des 20e et 21e siècles dans une perspective européenne.
S’intéressant de près à la littérature de l’extrême contemporain il a lancé,
et dirige toujours en collaboration avec une équipe internationale, une
publication électronique : la Revue critique de FIXXION française
contemporaine (2011-). Ses travaux actuels portent sur la littérature de
l’extrême contemporain et sur l’écopoétique : Ce qui a lieu. Essai
d’écopoétique (Wildproject, 2015) a obtenu le prix Vossaert 2016 de l’Académie
Royale de Belgique, qui couronne un essai de caractère littéraire. Poursuivant
ses recherches sur les rapports entre littérature et environnement, il a
publié en 2020 chez José Corti Littérature et écologie. Le Mur des abeilles et
a plus récemment fait paraitre une étude sur le premier écologiste de la
littérature française : Écrire la nature, imaginer l’écologie. Pour Pierre
Gascar (Droz, 2021). Il poursuit avec Nos regards se sont croisés. La scène,
unique, de la rencontre avec un animal (Le Mot et le reste, 2022) son
exploration de la littérature environnementale en interrogeant un moment
privilégié des rapports que nous entretenons avec les bêtes.
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