La France contre les robots
EAN13
9782859208059
ISBN
978-2-85920-805-9
Éditeur
Le Castor Astral
Date de publication
Collection
Littérature
Nombre de pages
150
Dimensions
21,5 x 14 x 2,1 cm
Poids
332 g
Langue
français
Code dewey
844.912
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La France contre les robots

De

Le Castor Astral

Littérature

Indisponible
En 1948, Georges Bernanos meurt en laissant le manuscrit d'un dernier livre, paru de façon posthume : La France contre les robots. Un demi-siècle après sa parution, ce pamphlet reste d'une incroyable actualité. Cette apologie de la Liberté est un défi jeté aux idolâtries du profit et de la force. Georges Bernanos, dans une violente critique de la société industrielle, s'adresse à la « France Immortelle » face à la « France périssable », celle des combinaisons politiques et des partis.L'auteur y estime que le progrès technique forcené limite la liberté humaine. Bernanos conteste l'idée selon laquelle la libre entreprise conduirait automatiquement au bonheur de l'humanité. En effet, selon lui, « il y aura toujours plus à gagner à satisfaire les vices de l'homme que ses besoins ». Il explique ainsi qu'« un jour, on plongera dans la ruine du jour au lendemain des familles entières parce qu'à des milliers de kilomètres pourra être produite la même chose pour deux centimes de moins à la tonne » ; une étonnante préfiguration de ce que seront les délocalisations quarante ans plus tard ! Bernanos prédit également une révolte des élans généreux de la jeunesse contre une société trop matérialiste où ceux-ci ne peuvent s'exprimer, et cela plus de vingt ans avant la contestation de la société de consommation, qui sera l'un des aspects de Mai 1968. Ici, on sent en permanence le courage, la loyauté, la rectitude du jugement qui ont permis à Bernanos de se tenir toujours au niveau de l'histoire de son temps et de faire toujours les bons choix : contre le clergé assassin de la guerre d'Espagne, contre les dictatures, contre la collaboration, pour la résistance, pour la rectitude du coeur et du jugement. Cette polémique engagée contre la « société des machines » est un cri, un appel très moderne et même futuriste à la construction d'une société où il serait possible de mener une vie digne de l'être humain. Georges BERNANOS (1888-1948), homme de foi et de passion, chrétien de combat et solidaire des pauvres, anticonformiste et polémiste, débute dans le journalisme en collaborant à L'Action Française. Il rompt toutefois avec Maurras dès 1932, allant jusqu'à critiquer âprement nombre de principes qu'il avait jusque-là défendu et se rapprochant entre autres de Mauriac et Malraux. À son retour des tranchées en 1918, il devient inspecteur d'assurances. Son premier roman, Sous le soleil de Satan, publié le 18 mars 1926 (il a alors 38 ans), remporte un succès considérable qui le convainc de se consacrer exclusivement à l'écriture. S'attaquant au conformisme bourgeois au nom de ses convictions catholiques, s'affirmant « ni de gauche ni de droite » et ne se rangeant dans aucun parti, le romancier du « réalisme surnaturel » et des conflits intérieurs est surtout l'ennemi de toutes les veuleries qui diminuent l'homme et de toutes les tyrannies qui l'écrasent. Bernanos s'installe aux Baléares en 1934, où il écrit son second chef-d'oeuvre, Journal d'un curé de campagne. Lorsque éclate la guerre civile espagnole, écrivain témoin de son temps, il ne tarde pas à prendre le parti des victimes dans le violent pamphlet antifranquiste Les Grands Cimetières sous la lune (1938), pourfendant avec véhémence la compromission du clergé. Face à la montée des fascismes, il quitte ensuite l'Europe pour s'installer au Paraguay (un rêve d'enfance), puis au Brésil, où il entreprend l'élevage de buffles. Il y passera la guerre en défendant sans cesse la cause de son pays déchiré et devenant l'un des plus grands animateurs spirituels de la Résistance française. En juillet 1945, Bernanos rentre en France où il meurt trois ans plus tard. Son oeuvre romanesque est constamment rééditée.
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