L'Algérie face à la catastrophe suspendue, Gérer la crise et blâmer le peuple sous bouteflika, 1999-2014
EAN13
9782811126261
ISBN
978-2-8111-2626-1
Éditeur
Karthala
Date de publication
Collection
HOMMES ET SOCIE
Nombre de pages
304
Dimensions
24 x 16 cm
Poids
527 g
Langue
français
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L'Algérie face à la catastrophe suspendue

Gérer la crise et blâmer le peuple sous bouteflika, 1999-2014

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L'Algérie n'est pas l'exception autoritaire illisible que l'on présente parfois. En combinant les apports de l'observation sociologique et de la théorie critique, ce livre s'efforce de dépasser les fictions qui suggèrent l'existence d'un « Système » omnipotent, impersonnel et corrupteur, en décortiquant les transformations de l'ordre politique algérien au cours des trois premiers mandats d'Abdelaziz Bouteflika. Rendue à la fois possible et nécessaire par la crise qui a touché le pays à partir de la fin des années 1980, cette mise à jour s'est faite en accord avec des tendances globalisées qu'elle imite ou précède, avec en arrière-fond le spectre d'une catastrophe qui menacerait de replonger le pays dans la guerre civile. Cet ouvrage part du postulat que l'Algérie est confrontée à une crise toujours latente. Le souvenir de la décennie noire (1992-1999) nourrit ainsi l'idée d'une menace existentielle pesant sur le pays, orientant les politiques gouvernementales et les stratégies des acteurs. Cette situation a une dimension objective, puisqu'elle fait écho à une contestation fragmentée mais néanmoins permanente ainsi qu'aux contradictions internes du cartel qui tient l'État algérien. Elle a aussi une dimension subjective dans la mesure où les discours catastrophistes irriguent l'espace public, annonçant un bouleversement sans cesse repoussé. La crise latente est donc devenue une ressource qui justifie les dispositifs sécuritaires, mais aussi les réformes politiques et économiques. Par ailleurs, ce livre étudie aussi la violence symbolique qui accompagne la suspension de la catastrophe. L'incertitude brouille les cartes, questionne le passé et hypothèque l'avenir ; elle touche de plein fouet l'image de la communauté imaginaire, sans invalider totalement l'idéal de sainteté politique sur lequel l'ordre politique algérien a été bâti après 1962. La recherche de sens conduit néanmoins à des discours imputant la responsabilité des problèmes du pays à la population. Les dés
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