LA FORTUNE DE LA GRANDE MADEMOISELLE, Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693). Un enjeu politique au XVIIe siècle
EAN13
9782745350046
ISBN
978-2-7453-5004-6
Éditeur
Honoré Champion
Date de publication
Collection
HA
Nombre de pages
424
Dimensions
23,5 x 15,5 cm
Poids
700 g
Fiches UNIMARC
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La Fortune De La Grande Mademoiselle

Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693). Un enjeu politique au XVIIe siècle

Honoré Champion

Ha

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Une grande fortune attire l’attention du pouvoir : c’est une constante qui se manifeste notamment en 1400, lorsque les négociations entre les ducs de Berry et de Bourbon, lors du mariage de leurs enfants, apportent au roi les moyens qui permettront le retour à la monarchie au début du XVIe siècle des possessions de la Maison de Bourbon. Quelques décennies plus tard, la patiente reconstitution par la branche de Montpensier d’une partie de cette fortune, augmentée par de judicieux mariages, attire l’attention du roi Henri IV, qui s’empresse d’organiser à l’avance le mariage de son fils puîné avec l’héritière de Montpensier. Cela aboutit dix-huit années plus tard au mariage de Gaston d’Orléans avec Marie de Montpensier, qui donne naissance à Anne Marie Louise d’Orléans.
Très jeune héritière, Mademoiselle est fière de son lignage et de sa proximité de la famille royale. Elle n’en va pas moins mettre à rude épreuve les conceptions de la Cour à propos du rôle d’une princesse du sang. Cela lui vaudra deux exils, et son insistance à faire libérer Lauzun emprisonné lui coûtera ses deux plus beaux domaines, dont elle conserve toutefois la jouissance jusqu’à sa mort.
Les sources documentaires permettent de cerner les éléments qui composent sa fortune, les enjeux et les péripéties rencontrées dans les multiples facettes de sa gestion, ainsi que les acteurs de celle-ci. Elles permettent aussi d’observer le marché de la dette auquel Mademoiselle a recours à partir des années 1660, d’analyser l’origine sociale de ses prêteurs, et d’éclairer l’évolution de ce micromarché, lequel, au-delà de la conjoncture générale, est influencé par la personnalité de l’emprunteuse. Ces analyses éclairent de manière incontestable, sinon immédiatement visible, la règle stratégique qui a prévalu dans la gestion des biens de Mademoiselle : c’est l’intérêt du roi. Ce dernier s’est manifesté à chaque fois qu’il l’a pensé utile, et s’est assuré en fin de compte de la transmission des biens à des membres de sa famille proche.
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