Books, n 110

Pour les uns, le pire à venir est le changement climatique  ; pour d’autres c’est le creusement des inégalités sociales  ; pour d’autres encore, le risque de guerre nucléaire  ; un regain du terrorisme islamiste  ; une progression des régimes dictatoriaux  ; le hacking de réseaux informatiques vitaux  ;  la baisse du niveau culturel et la progression de la sottise...   que faut-il privilégier  ? Doit-on se contenter de constater les divergences d’appréciation, ou peut-on envisager de construire une échelle des risques fondée sur une recherche d’objectivité, afin de déterminer des priorités d’action et d’adaptation, en connaissance de cause  ? L’une des difficultés est l’évidente incapacité des experts à anticiper des risques majeurs même imminents et prévisibles, comme la crise financière de 2008 ou la pandémie du Covid-19. Dans ce dossier aux contours complexes, Books propose à ses lecteurs de méditer sur les projections faites dans le passé et aujourd’hui par une noria d’excellents esprits et experts de haut niveau. Nous reproduisons et commentons,  en particulier, un texte écrit en 1955 par un des grands génies du XXè siècle, John von Neumann.