Le boulanger des Bancs

Dans son premier livre de souvenirs, Jours de peine sur les Bancs, Francis Vallée évoquait ses débuts dans la Grande Pêche à bord des derniers grands voiliers dorissiers. Ce livre retrace la suite de ses aventures à bord de chalutiers classiques, où les marins trouvent des conditions de vie meilleures, mais où le danger reste omniprésent. Sur les Bancs de Terre-Neuve, quelle que soit l’époque, l’Atlantique ne fait pas de cadeaux aux marins qui s’y aventurent pour gagner leur vie. Les campagnes de pêche vécues par Francis Vallée sont particulièrement mouvementées. Qu’on en juge : dès la première campagne, après une pêche miraculeuse dans la mer de Barents, le chalutier Victoria se trouve pris par les glaces, deux marins sont sauvés de justesse. Un chalutier-espion soviétique détruit leur matériel de pêche... après l’avoir soigneusement mesuré. Une erreur de navigation coince le chalutier au fond d’un fjord. Sur la route du retour, échouage sur des bancs de sable à l’embouchure de la Tamise. Suite à une panne lors du second voyage, l’équipage du Victoria refusera d’obéir au capitaine qui se proposait de faire route... avec un gouvernail de fortune, composé de barils... Lors d’une troisième campagne, marquée par une forte tempête, le Victoria fait naufrage, jeté sur des récifs, à la suite d’une erreur de navigation. Après un sauvetage périlleux, l’équipage est rapatrié après une longue attente à Saint-Pierre. Malgré ces mésaventures, Francis Vallée dépeint à merveille les heurs et bonheurs d’un métier dont les hommes restent fiers.