Les savoirs perdus de l'économie, Contribution à l'équilibre du vivant
EAN13
9782072925108
ISBN
978-2-07-292510-8
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais (1)
Nombre de pages
384
Dimensions
22,5 x 14 x 2,5 cm
Poids
424 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les savoirs perdus de l'économie

Contribution à l'équilibre du vivant

De

Gallimard

NRF Essais

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L'économie politique devient une discipline autonome à la fin du XVIIIᵉ siècle en France et en Angleterre. Elle se caractérise dès l'origine par une volonté, à l'instar des sciences exactes, de raisonner sur des abstractions et des grandeurs mesurables. Son triomphe occulte alors d'autres approches très différentes qui définissent l'économie comme la relation entre le milieu et les espèces : la "science du commerce" et la "physique oeconomique". La science du commerce rejette toute connaissance produite dans le cabinet du philosophe. Ce sont les praticiens possédant des savoirs vernaculaires qui sont les vrais savants : artisans, fermiers, marchands et grands négociants. Pour tirer le parti maximum d'un déterminisme naturel donné - un "climat", ce que nous appellerions aujourd'hui un écosystème ou un milieu -, elle accumule les observations sur la géographie, les sols, les forêts, les végétaux, les animaux, les infrastructures et la marine. Elle pose les questions économiques par une discussion ouverte et invite le public à co-construire un savoir qui n'est pas le fruit d'une "découverte" par une élite seule. La "physique oeconomique" est une physique appliquée au monde naturel, lui-même pensé comme un organisme autorégulé à l'intérieur de chaque climat. Par la connaissance des propriétés des végétaux et des animaux autochtones et par l'acclimatation de plantes venues d'ailleurs, l'être humain transforme ses milieux pour mieux satisfaire ses besoins et vivre en harmonie avec les autres espèces. Il importe de ranimer ces économies alternatives à l'heure où la question du climat, du productivisme agricole, de l'épuisement des sols et de l'effondrement de nombreuses populations animales conduit à l'élaboration de nouveaux savoirs du vivant et de ses interdépendances.
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