L'Unique et sa propriété
EAN13
9782710309963
ISBN
978-2-7103-0996-3
Éditeur
Table Ronde
Date de publication
Collection
La petite vermillon (VER 000126)
Nombre de pages
416
Dimensions
17,7 x 11 x 2,1 cm
Poids
214 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
193
Fiches UNIMARC
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L'Unique et sa propriété

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Traduit par

Table Ronde

La petite vermillon

Indisponible
Max Stirner (de son vrai nom Johann Caspar Schmitt) est né à Bayreuth en 1806. Il suivit à l'Université de Berlin les cours de Hegel et devint professeur dans une institution de jeunes filles. Vers 1840-1841, il entre en relation avec le groupe des Freien («Hommes libres»), où il fréquente les jeunes hégéliens Bruno et Edgar Bauer, Arnold Ruge, Friedrich Engels... Il s'y fit remarquer par sa réserve et son radicalisme. À tel point que Engels écrivit : «Regardez Stirner, regardez-le, le paisible ennemi de toute contrainte. / Pour le moment, il boit de la bière, bientôt il boira du sang comme si c'était de l'eau. / Dès que les autres poussent leur cri sauvage "À bas les rois !" / Stirner complète aussitôt "À bas aussi les lois !"» Ce radicalisme, Stirner l'exposera dans L'Unique et sa propriété (1844). Présenté souvent comme le bréviaire de l'individualisme anarchiste, ce livre est avant tout une récusation de la société et de ses lois, du christianisme et des autres religions, de l'hégélianisme - de l'Esprit (Hegel), de l'Homme (Feuerbach), de la Liberté (Bruno Bauer) et du Socialisme (Proudhon, Hess, Weitling). Max Stirner réfute toute idée morale ; tout ce qui se place au-dessus de l'individu est rejeté comme limite du Moi, de l'Égoïste, de l'Unique. Lors de sa parution, L'Unique et sa propriété ne laissa personne indifférent. Bauer, Feuerbach, Hess... lui répliquèrent. Quant à Marx et Engels, ils consacrèrent la plus grande partie - presque aussi longue que le livre attaqué - de leur Idéologie allemande à vitupérer «saint Max». Puis L'Unique tomba dans l'oubli. Stirner termina sa vie, misérable, criblé de dettes, vivant de travaux de librairie (il traduisit Jean-Baptiste Say et Adam Smith). Il mourut en 1856 des suites d'une piqûre de mouche charbonneuse. Mais son livre reste, comme l'écrit son traducteur Henri Lasvignes, «la plus forte expression de dégoût de l'hypocrisie sociale contemporaine».
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