Fr_d_ric prince de Hombourg
EAN13
9782070700288
ISBN
978-2-07-070028-8
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Le Manteau d'Arlequin – Théâtre français et du monde entier (155)
Nombre de pages
152
Dimensions
19 x 12,5 x 1,4 cm
Poids
164 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
832.7
Fiches UNIMARC
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«Au moment où Kleist écrit Frédéric, Prince de Hombourg, les jours les plus sombres sont venus : échec personnel, solitude,
angoisse, écrasement de son pays sous la domination napoléonienne. Et dans Weimar règne Goethe, le maître, le modèle admiré devant lequel Kleist a cru tomber au néant... C'est alors qu'il rassemble tous ses rêves d'homme et de poète, ses élans - brisés - vers la grandeur - la sienne propre et celle de son pays - et leur donne vie en la personne du jeune (pas si jeune dans la réalité historique) prince Frédéric de Hombourg, rêveur éveillé, dont l'insubordination lors de la bataille de Fehrbellin (1675) entraîne pour son souverain, le Prince Électeur, la victoire qui assure l'avenir de la maison de Prusse, et pour lui, qui lança la cavalerie à l'assaut des retranchements suédois sans en avoir reçu l'ordre, une sentence de mort, rachetée par la gloire finale - autre rêve éveillé. Du Fehrbellin historique, Kleist a fait sa propre bataille : il est le jeune prince pour qui les étoiles préparent une couronne de feu dans la nuit, il est fort, il est aimé - il a ce que la vie lui a refusé : l'action historique, la gloire du poète. Est-ce chimère ? Le Fehrbellin de Kleist est plus réel pour nous que l'obscure bataille sur les marches de Prusse. Kleist, déchiré entre la vérité du réel et celle de l'âme inapaisable, nous est peut-être plus proche aujourd'hui que Goethe. La pièce ne fut jouée qu'en 1821 - dix ans après la mort de Kleist -, sans succès, et ses quelques représentations au cours du XIXᵉ siècle ne furent pas plus heureuses. Dans notre siècle livré à la violence et aux chimères, elle trouve enfin son heure.» Henri Thomas.
Texte français d'Henri Thomas établi pour la mise en scène de Manfred Karge et Matthias Langhoff
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