Les coups de cœur de Noël en sciences humaines !

Revue de contre-histoire

Biagini Cedric

Échappée

22,00

Avouons-le : nous aimons les spécimens – dans tous les sens du terme. Notre intention n’est pas d’offrir une vue exhaustive sur la totalité de l’histoire humaine, comme le font bien des magazines de vulgarisation ou des revues universitaires : il s’agit plutôt d’en extraire pour nos lecteurs le fantastique et le fantasque, de lui faire découvrir tout ce que nos semblables (et dissemblables) ont pu produire de prodigieux et de singulier à travers les âges. « Éclairer l’histoire de manière oblique, en privilégiant les contestations, les marges, les personnages et événement obscurs, oubliés ou méconnus », disions-nous dans l’édito du premier Brasero.
Pour ce nouveau numéro, nous sommes donc fiers de vous présenter nos pierres de foudre, œufs d’autruche et racines de mandragore, nos momies et fœtus en bocaux, nos porcelaines de Chine et nos dents de dragon : le dessinateur Willem, compagnon de route des rebelles du mouvement Provo et de Mai 68, multicensuré, rescapé de Libération et de Charlie, revient sur sa vie trépidante ; on part sur les traces de la moins connue des révolutions de l’ère 68, celle des Œillets, au Portugal ; on revient sur la pratique du duel chez les écrivains fin de siècle, avant de faire un bout de chemin avec un randonneur anglais socialiste et anti-industriel. Un bouffon ottoman, une prêtresse hitlérienne, quelques geishas et des communistes télépathes figureront aussi au programme.
Hétéroclite ? Bizarre ? Oui, mais justement : nous aimons ces objets historiques dont l’appréhension procure, comme le disait André Breton, « la sensation d’une aigrette de vent aux tempes susceptible d’entraîner un véritable frisson ».


L'histoire du premier réseau transgenre américain 1959-1968

Textuel

45,00

En 2004, 340 photographies, datant du début des années 1960, sont retrouvées aux puces de New York. Ces instantanés d'amateurs révèlent un vaste réseau clandestin de travestis entre les États-Unis et le Canada. Ils ont appartenu à la célèbre Susanna, qui accueillait régulièrement des amis travestis dans sa propriété des Catskill (NY). Essentielle à leur pratique du travestisme, la photographie est précieusement conservée par ses adeptes comme preuve de leur « fille intérieure ». Ces clichés retrouvés témoignent aujourd'hui de l'existence et de l'esthétique d'un réseau pionnier dans l'histoire transgenre américaine.
Exposition aux Rencontres d'Arles 2023 (espace Van Gogh)


Jacques Massaccrier

Éditions du Devin

29,90

À quoi bon lancer des cris d'alarme contre la société de consommation et contre la pollution qui en résulte, si nous continuons à faire vivre les industries qui nous empoisonnent et épuisent les ressources naturelles de notre planète ?
N’usons pas le peu d'oxygène qui nous reste à crier notre désarroi. Allons plutôt réapprendre à vivre en se passant du produit de ces industries et retrouvons, au contact de la nature, les bases d'une véritable échelle des valeurs.
Certes, nous aurons du mal à nous passer complètement des produits manufacturés, nous avons accumulé trop de vilaines manies pendant des générations.
Mais imaginons une production industrielle qui se limiterait aux choses essentielles. Pas facile de les déterminer puisque nous avons précisément perdu la notion de l 'essentiel !
Mais mettons nos connaissances en veilleuse et méditons sur leur utilisation. Reconsidérons les éléments primordiaux de notre existence.


Olivia MOLNAR, Aldwin RAOUL

Hélice Hélas

24,00

Derrière le vernis du banal, dans l'indifférence des badauds, des plantes de "mauvaise vie" prospèrent à foison. Le renoncule, le gaillet ou la chélidoine ne sont que quelques-unes des espèces qui s'adaptent à la vie urbaine. Dans cet atlas illustré, Olivia Molnár et Aldwin Raoul recueillent les imaginaires qui se cachent derrière leurs multiples noms vernaculaires. Et par cela, ils leur restituent une dignité et un intérêt manifeste.


Les oiseaux, les pleurs, la poésie et le chant chez les Kaluli de Papouasie Nouvelle-Guinée

Steven Feld

Héros-Limite

30,00

Steven Feld est un anthropologue et artiste sonore nord-américain qui a développé depuis les années 1970 une série de manières originales d’aborder les pratiques culturelles du son, de l’écoute et le rapport aux écosystèmes sonores. Son travail de terrain chez les Kaluli, en Nouvelle-Guinée, a donné naissance à un ouvrage révolutionnaire, Son et sentiment, qui a inspiré de nombreux scientifiques et artistes en renouvelant les rapports entre art, science et écoute ordinaire.
Le travail de Feld chez les Kaluli vise à comprendre comment ceux-ci composent les codes de leur existence sociale, leur langage, leurs manières d’interagir, leurs rapports au deuil et à la mort, dans une forme d’écoute dialoguée avec les oiseaux qui peuplent la forêt du Bosavi. Dans une forêt dense et riche en sonorités, Feld observe que les Kaluli possèdent une sensibilité acoustique accrue qui leur permet de déchiffrer le milieu dans lequel ils vivent. L’anthropologue a montré comment le jeu d’écoute et de mimesis par lequel les Kaluli font circuler leur perception de l’espace sonore (à travers chants, rites et danses) crée un espace d’écho dans lequel se développe leurs affects, tout à la fois leur manière de communiquer leurs « sentiments » et d’en jouer socialement comme s’il s’agissait d’un instrument.
Son travail pionnier a ouvert un nouveau champ d’étude à l’anthropologie, proposant de se mettre à l’écoute de différentes manières de penser ce que le son fait à nos corps et à nos imaginaires.