Solomon Gursky

Mordecai Richler

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    16 septembre 2017

    Une vraie saga à la "Dallas" !

    Il aura tout de même mis vingt-sept ans à traverser l’Atlantique, mais il est enfin arrivé : « le » roman étranger de l’année nous vient tout droit du Canada. Mordecai Richler, son auteur, est mort en 2001, laissant une œuvre remarquable que les éditions du sous-sol ont la riche idée de publier en France. On commence ainsi par l’histoire de cette famille juive canadienne sur plusieurs générations. Attention, une fois lancé, on ne lâche plus ce pavé qui se dévore d’une traite et nous fait voyager de la Russie des tsars au Canada des colons, en passant par l’Angleterre du 19e siècle et le New York des années 70.

    Tout part d’une quête obsessionnelle, celle de Moses Berger, un écrivain canadien raté et alcoolique, qui vit dans une cabane près du lac Memphrémagog, dans les Cantons-de-l’Est. Depuis l’enfance, Moses est fasciné par la famille Gursky, et surtout par Solomon, l’un des trois frères qui ont bâti leur empire financier sur la contrebande d’alcool pendant la Prohibition américaine. Alors que Solomon est l’aventurier romanesque, Bernard est le capitaine d’industrie ambitieux et cynique, tandis que Morrie fait figure de suiveur falot. Mais c’est bien le héros éponyme que le grand-père Ephraim a élu, en lui insufflant la passion de la liberté et de l’ailleurs. Cet ancêtre étonnant est le premier de la lignée à avoir posé le pied sur le nouveau monde plutôt hostile.

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