La vois des etres aimes

Isabelle Jarry

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  • Conseillé par
    6 juillet 2011

    Paul est gravement malade. Se sachant condamné, il demande à Céleste de le rejoindre dans sa maison à la campagne.Céleste qui est maintenant mariée et mère de famille. Mais Céleste accepte et le rejoint même si quinze ans se sont écoulés depuis leur séparation.

    Paul était le professeur de philo de Céleste. Elle s'était jetée avec exaltation dans cet amour. Malgré la différence d'âge, leur amour était intense et passionnel. Paul est maintenant condamné, la maladie le fait souffrir énormément. Dans cette maison de campagne, les sentiments renaissent des cendres. Peut-on oublier à tout jamais la grand amour de sa vie? Paul demande à Céleste de lui raconter une histoire d'amour. Elle en invente une de toutes pièces. Cette histoire ponctue ce récit et chacun n'est dupe sur les sentiments réveillés. Les journées s'écoulent au rythme de la maladie de Paul. Le souvenirs remontent à la surface.
    Dès le début de ma lecture, j'ai été chiffonnée... Quand Paul téléphone à Céleste, elle accepte et accourt à son chevet laissant ses enfants et son mari plusieurs jours sans aucune nouvelle. Or ce sont les vacances d'été. Bien entendu, elle va les appeler mais au bout de plusieurs jours. Très vite, elle se pose des questions sur sa vie et son couple. Elle se sent prête à tout quitter pour Paul. Je n'ai pas été convaincue par le personnage de Céleste.

    Le thème m' a rappelé le livre de Laurence Tardieu "Puisque rien ne dure". Mais ici, je n'ai pas trouvé la même intensité ni les mêmes émotions.
    Ce roman aurait gagné en profondeur sans des descriptions inutiles et en étant plus axé sur l'histoire d'amour de Paul et de Céleste. Par contre, la peur de la mort y est décrite toute en pudeur et avec force.
    J'aurai voulu vraiment aimer ce livre mais l'étincelle ne s'est pas produite. Je ne reproche rien à l'écriture d'Isabelle Jarry mais je suis restée en dehors de ce récit...


  • Conseillé par
    28 avril 2011

    Ce livre m’a d’emblée portée vers celui de Laurence Tardieu : Puisque rien ne dure; par son sujet et cette même prière à l’amante de concéder à une dernière volonté. J’ai beaucoup aimé le tissage des deux histoires celle de leurs amours et celle que Céleste conte à Paul. Tout se mire dans les sentiments des uns et des autres, les blessures refont surface, l’amertume mais aussi ces grands moments de bonheur partagés.


    La plume est douce, mais manque cette poésie à laquelle je m’attendais avec cette auteure, une petite déception sur ce point.

    J’ai beaucoup aimé l’histoire de Hoàng et de Céleste, cet amour puissant qui se passe de paroles, et comment Paul superpose cette passion à celle qu’il a perdue quand Céleste a décidé de le quitter. C’est un jeu de miroir, où parfois les images et les souvenirs se mêlent bizarrement aux désirs inassouvis, aux regrets d’un acte manqué, d’un choix irrévocable… cette impuissance à retenir le cours de la vie, et à la fois ce besoin cruel de lui échapper…

    La partie “maladie” et ce chemin de vie qui s’achève, sont emplis de réflexions intéressantes par le biais des confidences que Paul livre à son kiné : la peur de mourir par exemple, la souffrance au quotidien, cette fragilité du corps alors que l’esprit reste sain, devenir un être à la merci de cette maladie et devoir accepter cette forme d’humiliation…Savoir combattre la maladie, et l’accepter avec philosophie. Beaucoup de sujets abordés mine de rien, avec délicatesse ou en murmure.

    Un beau roman qui nous laisse dans une certaine interrogation sur la vie elle-même, nos choix d’un jour sont-ils à regretter, ou doit-on laisser le destin faire son œuvre sans jamais regretter quoi que ce soit ? Finesse et délicatesse pour cette romance d’Isabelle Jarry que j’ai appréciée pour sa douceur et les sujets traités chargés d’émotion.