- EAN13
- 9782213652801
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 27/05/2009
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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-
Papier - Fayard 26,00
Alors même qu’elle n’a pas encore épuisé ses développements propres, la crise
financière s’est déjà dépassée elle-même. Elle s’est dépassée économiquement
en une récession meurtrière. Elle s’est dépassée politiquement car le
dérèglement financier finit par apparaître pour ce qu’il est vraiment : le
symptôme d’un dérèglement d’une tout autre nature et d’une tout autre échelle.
C’est un modèle d’ensemble qu’une sorte de « catalyse par les points extrêmes
» rend d’un coup visible, et surtout odieux. Comment la société a-t-elle pu
tolérer si longtemps de tels niveaux d’inégalités ? Pourquoi a-t-il fallu
atteindre le point d’obscénité de l’enrichissement de la finance pour produire
enfin une mise en question ? Quelles forces ont œuvré si longtemps à installer
et défendre pareille configuration du capitalisme ? Et aussi, maintenant,
quelles sont les voies de sortie, à quelles transformations radicales faut-il
procéder ? Le livre fait des propositions. De la refonte totale des structures
bancaires en un « système socialisé du crédit » jusqu’au desserrement des deux
contraintes qui écrasent le salariat – celle de la rentabilité actionnariale
et celle de la concurrence internationale sans rivage –, il s’agit de saisir
l’opportunité historique d’une « nouvelle donne », seule à même de dénouer une
crise sociale extrême.
Frédéric Lordon est directeur de recherche au CNRS ; ses travaux portent sur
le capitalisme financiarisé. Il développe également un programme de recherche
spinoziste en sciences sociales. Derniers ouvrages publiés : Conflits et
pouvoirs dans les institutions du capitalisme (dir.), Presses de Sciences Po,
2008 ; Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, Raisons
d’agir, 2008.
financière s’est déjà dépassée elle-même. Elle s’est dépassée économiquement
en une récession meurtrière. Elle s’est dépassée politiquement car le
dérèglement financier finit par apparaître pour ce qu’il est vraiment : le
symptôme d’un dérèglement d’une tout autre nature et d’une tout autre échelle.
C’est un modèle d’ensemble qu’une sorte de « catalyse par les points extrêmes
» rend d’un coup visible, et surtout odieux. Comment la société a-t-elle pu
tolérer si longtemps de tels niveaux d’inégalités ? Pourquoi a-t-il fallu
atteindre le point d’obscénité de l’enrichissement de la finance pour produire
enfin une mise en question ? Quelles forces ont œuvré si longtemps à installer
et défendre pareille configuration du capitalisme ? Et aussi, maintenant,
quelles sont les voies de sortie, à quelles transformations radicales faut-il
procéder ? Le livre fait des propositions. De la refonte totale des structures
bancaires en un « système socialisé du crédit » jusqu’au desserrement des deux
contraintes qui écrasent le salariat – celle de la rentabilité actionnariale
et celle de la concurrence internationale sans rivage –, il s’agit de saisir
l’opportunité historique d’une « nouvelle donne », seule à même de dénouer une
crise sociale extrême.
Frédéric Lordon est directeur de recherche au CNRS ; ses travaux portent sur
le capitalisme financiarisé. Il développe également un programme de recherche
spinoziste en sciences sociales. Derniers ouvrages publiés : Conflits et
pouvoirs dans les institutions du capitalisme (dir.), Presses de Sciences Po,
2008 ; Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, Raisons
d’agir, 2008.
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