- EAN13
- 9782271118882
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 18/01/2018
- Collection
- Sociologie/Anthropologie
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La chair, les hommes et les dieux. La viande en Inde
Michaël Bruckert
CNRS éditions
Sociologie/Anthropologie
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 25,00
Les études actuelles sont alarmantes : la consommation de viande dans le monde
a explosé ces dernières décennies, jusqu'à enregistrer en cinquante ans une
croissance de 1 400% en Asie, au risque d'une crise sanitaire et écologique
sans précédent.
Les études actuelles sont alarmantes : la consommation de viande dans le monde
a explosé ces dernières décennies, jusqu'à enregistrer en cinquante ans une
croissance de 1 400% en Asie, au risque d'une crise sanitaire et écologique
sans précédent.
En Inde, pourtant, la viande est marginale, voire parfois proscrite : sa
consommation est régulée par des logiques religieuses, morales, médicales ou
économiques. L'on ne mange pas la même chose, ni de la même façon, selon que
l'on est hindou de haute ou basse caste,
musulman ou chrétien, homme ou femme, urbain ou rural, militant nationaliste
ou partisan du sécularisme. Car la viande est également un véritable objet
politique, support de revendications identitaires.
L'urbanisation, l'industrialisation, la mondialisation, modifient néanmoins
progressivement les réseaux d'approvisionnement, ainsi que le rapport des
Indiens à cet aliment singulier dont la
consommation augmente. Cette transition alimentaire n'est cependant pas
généralisée, tant les pratiques diffèrent en fonction des types de viandes,
des individus et des contextes. En Inde, le rapport à la viande contribue à
dessiner des géographies, façonnant des territoires
et des circuits, définissant des distances réelles ou symboliques entre les
hommes et les animaux.
À l'heure où l'Occident s'interroge sur sa consommation carnée, cette belle
étude du monde indien offre une résonance particulière.
a explosé ces dernières décennies, jusqu'à enregistrer en cinquante ans une
croissance de 1 400% en Asie, au risque d'une crise sanitaire et écologique
sans précédent.
Les études actuelles sont alarmantes : la consommation de viande dans le monde
a explosé ces dernières décennies, jusqu'à enregistrer en cinquante ans une
croissance de 1 400% en Asie, au risque d'une crise sanitaire et écologique
sans précédent.
En Inde, pourtant, la viande est marginale, voire parfois proscrite : sa
consommation est régulée par des logiques religieuses, morales, médicales ou
économiques. L'on ne mange pas la même chose, ni de la même façon, selon que
l'on est hindou de haute ou basse caste,
musulman ou chrétien, homme ou femme, urbain ou rural, militant nationaliste
ou partisan du sécularisme. Car la viande est également un véritable objet
politique, support de revendications identitaires.
L'urbanisation, l'industrialisation, la mondialisation, modifient néanmoins
progressivement les réseaux d'approvisionnement, ainsi que le rapport des
Indiens à cet aliment singulier dont la
consommation augmente. Cette transition alimentaire n'est cependant pas
généralisée, tant les pratiques diffèrent en fonction des types de viandes,
des individus et des contextes. En Inde, le rapport à la viande contribue à
dessiner des géographies, façonnant des territoires
et des circuits, définissant des distances réelles ou symboliques entre les
hommes et les animaux.
À l'heure où l'Occident s'interroge sur sa consommation carnée, cette belle
étude du monde indien offre une résonance particulière.
S'identifier pour envoyer des commentaires.