- EAN13
- 9782271143365
- Éditeur
- CNRS Éditions via OpenEdition
- Date de publication
- 30/03/2022
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Espace et identité à la Martinique
Paysannerie des mornes et reconquête collective 1840-1960
Christine Chivallon
CNRS Éditions via OpenEdition
Hors collection
Consacré à l’étude du groupe social formé par les milliers d’anciens esclaves
qui peuplèrent les « mornes » (terres intérieures des hauteurs) à la
Martinique, cet ouvrage propose de revoir, pour la période allant de 1840 à
1960, les interprétations fournies jusqu’à présent. Il s’agit de renverser la
perspective sur cette population rurale et de ne plus la considérer comme
restée sous la domination de la grande plantation héritée de la période
esclavagiste et subissant son histoire, mais comme pleinement active dans la
prise en charge de ses orientations collectives. L’auteur s’appuie sur des
sources écrites (registres d’hypothèques et d’état civil) et orales
(témoignages des habitants actuels des quartiers ruraux) qui font apparaître
un processus d’accession aux terres paysannes de grande ampleur et établi de
manière légale. La reconstitution sur le long terme de l’évolution foncière et
démographique des hameaux paysans permet de mettre à jour les régularités
sociales et le souci de préserver une existence en marge du dispositif
répressif des planteurs. En présentant également une description de
l’organisation sociale et économique paysanne, l’ouvrage parvient à dégager
l’essentiel des rouages qui ont permis au groupe des anciens esclaves
d’accéder à une forme d’autonomie sociale et de reconquérir la maîtrise de
leur destin. Sur le plan plus théorique, l’auteur explore le lien entre espace
et identité pour montrer en quoi il fut primordial à la Martinique et discute
ses diverses représentations, y compris les plus récentes liées à une
perspective post-moderne, produites sur le collectif des mornes.
qui peuplèrent les « mornes » (terres intérieures des hauteurs) à la
Martinique, cet ouvrage propose de revoir, pour la période allant de 1840 à
1960, les interprétations fournies jusqu’à présent. Il s’agit de renverser la
perspective sur cette population rurale et de ne plus la considérer comme
restée sous la domination de la grande plantation héritée de la période
esclavagiste et subissant son histoire, mais comme pleinement active dans la
prise en charge de ses orientations collectives. L’auteur s’appuie sur des
sources écrites (registres d’hypothèques et d’état civil) et orales
(témoignages des habitants actuels des quartiers ruraux) qui font apparaître
un processus d’accession aux terres paysannes de grande ampleur et établi de
manière légale. La reconstitution sur le long terme de l’évolution foncière et
démographique des hameaux paysans permet de mettre à jour les régularités
sociales et le souci de préserver une existence en marge du dispositif
répressif des planteurs. En présentant également une description de
l’organisation sociale et économique paysanne, l’ouvrage parvient à dégager
l’essentiel des rouages qui ont permis au groupe des anciens esclaves
d’accéder à une forme d’autonomie sociale et de reconquérir la maîtrise de
leur destin. Sur le plan plus théorique, l’auteur explore le lien entre espace
et identité pour montrer en quoi il fut primordial à la Martinique et discute
ses diverses représentations, y compris les plus récentes liées à une
perspective post-moderne, produites sur le collectif des mornes.
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