Féminin, révolution sans fin
EAN13
9782720216480
Éditeur
Fayard/Pauvert
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Féminin, révolution sans fin

Fayard/Pauvert

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La femme n’est jamais tant célébrée par les poètes, de Pétrarque à Nerval, que
lorsqu’elle est inaccessible, idéalisée, absente, ou même morte. En revanche,
quand des femmes bien vivantes descendent dans la rue et prennent une part
active à la Révolution française, les historiens n’en parlent guère. Les seins
nus parmi les plus célèbres de l’histoire de la peinture ne sont pas ceux
d’une femme mais ceux d’une allégorie, La Liberté guidant le peuple. Objet de
désir, et de ce fait facteur de désordre, le féminin est refoulé. Souvent,
aussi, par les femmes elles-mêmes. Impossible à éradiquer, il est savamment
éloigné et rêvé, paré, voilé, ou fantasmé. Toutes les sociétés humaines,
patriarcales à de rares exceptions près, mythifient la féminité pour mieux la
tenir à distance. Maintenir l’ordre est une fonction d’homme.

Pourtant, engendré par le désir, le désordre lui-même, et tout ce qu’il draine
avec lui de remises en question, est aussi un facteur d’évolution. A ce titre,
le féminin n’est-il pas le ferment du progrès ? L’histoire, cette fois, ne s’y
est pas trompée : partout où l’oppression subie par les femmes s’atténue, les
hommes eux-mêmes sont plus libres. Comme si le tableau de Delacroix était
moins classiquement allégorique qu’authentiquement visionnaire : qui songerait
à représenter la liberté sous des traits masculins ?


Gérard Pommier offre ici un essai singulier, une exploration littéraire et
politique de la féminité, dans ce qu’elle a de moins domesticable et de plus
séditieux.


Psychiatre et psychanalyste, professeur des universités, Gérard Pommier est

l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Que veut dire « faire l’amour » ?

(Flammarion, 2010).
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