Comment sortir de la guerre ?, Deuil, mémoire et traumatisme (1870-1940)
EAN13
9782753568198
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Comment sortir de la guerre ?

Deuil, mémoire et traumatisme (1870-1940)

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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Comment une société sort-elle de la guerre ? L’étude des mouvements
commémoratifs mis en place après chaque conflit donne une idée des
représentations des contemporains sur la guerre, du lien existant entre
travail de deuil et travail de la mémoire. L’attitude des populations de la
Marne et de la Sarthe est ici comparée, leur situation par rapport au combat
(champ de bataille ; arrière) s’inversant en 1870-1871 et 1914-1918. À travers
les formes commémoratives les plus diverses, les rites, les discours, de la
sphère privée au corps civique, leur sortie de guerre s’effectue à des rythmes
différents. L’investissement mémoriel varie dans le temps et dans l’espace. À
quoi servent ces commémorations ? Elles jouent un rôle essentiel dans une
économie de la violence qu’elles contribuent à canaliser après les combats.
Elles entretiennent aussi la possibilité d’user de violence en vue de défendre
la nation. Si l’expression du traumatisme se réduit au fil du temps, il n’est
pas certain que le discours officiel ait facilité le travail de deuil. La mort
des soldats s’inscrit en effet dans deux modes d’explication successifs : l’un
guerrier issu de la défaite de 1870, l’autre pacifiste né de l’horreur des
tranchées. La contradiction entre ces deux structures culturelles s’accuse
après l’hécatombe de 1914-1918. Lors de la montée des périls dans les années
1930, cette opposition double le travail de deuil d’un clivage douloureux. Là
se trouve peut-être une explication de la passivité des Français face à
l’éventualité d’une nouvelle guerre.
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