L'emploi est mort, vive le travail !, Entretien avec Ariel Kyrou
EAN13
9782755506778
Éditeur
Fayard/Mille et une nuits
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'emploi est mort, vive le travail !

Entretien avec Ariel Kyrou

Fayard/Mille et une nuits

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L’automatisation, liée à l’économie des data, va déferler sur tous les
secteurs de l’économie mondiale. Dans vingt ans, pas un n’aura été épargné.
Les hommes politiques sont tétanisés par cette transformation imminente, qui
va marquer le déclin de l’emploi – et donc du salariat. Faut-il s’en alarmer ?
N’est-ce pas aussi une vraie bonne nouvelle ? Et si oui, à quelles conditions
?

Dans un dialogue très politique et prospectif avec Ariel Kyrou, Bernard
Stiegler s’emploie à penser le phénomène qui, nous entraînant dans un
déséquilibre toujours plus grand, nous place au pied du mur. La question de la
production de valeur et de sa redistribution hors salaire se pose à neuf :
c’est toute notre économie qui est à reconstruire – et c’est l’occasion
d’opérer une transition de la société consumériste (la nôtre, celle de la
gabegie, de l’exploitation et du chômage) vers une société contributive fondée
sur un revenu contributif dont le régime des intermittents du spectacle
fournit la matrice.

Cela suppose de repenser le travail de fond en comble pour le réinventer –
comme production de différences redonnant son vrai sens à la richesse. Dans
l’Anthropocène que domine l’entropie, et qui annonce la fin de la planète
habitable, le travail réinventé doit annoncer et inaugurer l’ère du
Néguanthropocène – où la néguentropie devient le critère de la valeur au
service d’une toute autre économie.


Bernard Stiegler est philosophe. Il vient de faire paraître La Société
automatique, 1. L’avenir du travail (Fayard, 2015).

Ariel Kyrou est essayiste, rédacteur en chef du site Culture Mobile. Son
dernier livre, écrit avec Mounir Fatmi : Ceci n’est pas un blasphème (Dernière
Marge/Actes Sud, 2015).
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