- EAN13
- 9782800418216
- Éditeur
- Editions de l'Université de Bruxelles
- Date de publication
- 17/11/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Reporters en guerre
Communication militaire et journalistes en Indochine (1945-1954)
Josiane Ruellan, Denis Ruellan
Editions de l'Université de Bruxelles
Autre version disponible
Alors que le retour de la guerre en Europe au XXIe siècle démontre le
caractère désormais central de la communication dans le processus de
mobilisation des opinions publiques et des moyens de l'affrontement, la guerre
coloniale en Indochine au milieu du siècle précédent est le moment
d’apprentissage d’une arme alors nouvelle : l’information. En contexte
démocratique d'autonomie des journaux, l'armée française apprend non plus à
taire les événements mais à saturer l’espace médiatique de son propre point de
vue. Pour cela, elle développe des usages de coopération avec les médias et
leurs journalistes, afin de les abreuver de faits et de moyens. Elle se fait
incontournable sinon indispensable. Elle invente aussi ses propres moyens de
production de photographies et de films qu’elle propose gratuitement aux
journaux et aux actualités cinématographiques en France et à l’étranger. Ses
propres reporters, plus en guerre que de guerre, véritables soldats de
l’information, deviennent les yeux de l’opinion, tant leurs images captées au
plus proche des combats sont diffusées par les médias, sans que ceux-ci disent
à leurs publics l’origine institutionnelle et donc orientée de ces documents
souvent remarquables. En Indochine se construit alors une culture partagée par
les militaires et les journalistes, une expérience commune de coopération sur
les terrains de guerre et à travers les supports médiatiques. Ainsi, mieux que
la propagande, l’information journalistique devient une arme.
À PROPOS DES AUTEURS
Denis Ruellan est chercheur en sciences de l'information et de la
communication.
Josiane Ruellan est chercheure en didactique.
caractère désormais central de la communication dans le processus de
mobilisation des opinions publiques et des moyens de l'affrontement, la guerre
coloniale en Indochine au milieu du siècle précédent est le moment
d’apprentissage d’une arme alors nouvelle : l’information. En contexte
démocratique d'autonomie des journaux, l'armée française apprend non plus à
taire les événements mais à saturer l’espace médiatique de son propre point de
vue. Pour cela, elle développe des usages de coopération avec les médias et
leurs journalistes, afin de les abreuver de faits et de moyens. Elle se fait
incontournable sinon indispensable. Elle invente aussi ses propres moyens de
production de photographies et de films qu’elle propose gratuitement aux
journaux et aux actualités cinématographiques en France et à l’étranger. Ses
propres reporters, plus en guerre que de guerre, véritables soldats de
l’information, deviennent les yeux de l’opinion, tant leurs images captées au
plus proche des combats sont diffusées par les médias, sans que ceux-ci disent
à leurs publics l’origine institutionnelle et donc orientée de ces documents
souvent remarquables. En Indochine se construit alors une culture partagée par
les militaires et les journalistes, une expérience commune de coopération sur
les terrains de guerre et à travers les supports médiatiques. Ainsi, mieux que
la propagande, l’information journalistique devient une arme.
À PROPOS DES AUTEURS
Denis Ruellan est chercheur en sciences de l'information et de la
communication.
Josiane Ruellan est chercheure en didactique.
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