La tyrannie du court terme, Quels futurs possibles à l’ère de l’anthropocène ?
EAN13
9782919160709
Éditeur
Les Éditions Utopia
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La tyrannie du court terme

Quels futurs possibles à l’ère de l’anthropocène ?

Les Éditions Utopia

Indisponible

Autre version disponible

Pourquoi le temps long, qui est devenu la norme dans le monde physique,
végétal et animal, s’applique-t-il de plus en plus difficilement aux affaires
humaines ?

Ce livre interroge : pourquoi le temps long, qui est devenu la norme dans le
monde physique, végétal et animal, s’applique-t-il de plus en plus
difficilement aux affaires humaines ? Si nous savons maintenant que nous
sommes entrés dans l’ère de l’anthropocène, pourquoi les décideurs actuels
restent-ils incapables de comprendre comment y vivre durablement ?
La tyrannie du court terme à l’oeuvre dans les démocraties libérales entraîne
l’exploitation et la destruction du monde. L’impossibilité de s’insérer dans
le temps long fait émerger un colonialisme d’un genre nouveau : le
colonialisme du futur, qui se manifeste via l’intelligence artificielle, le «
big data », le transhumanisme, la géoingénierie… Un futur préempté par les
plus grands acteurs de la mondialisation, mais un futur qui exclut la majorité
des citoyens du monde, dès leur naissance.
L’instauration d’un temps universel maintenant étendu à toute la surface du
globe aboutit à une survalorisation du présent qui a désynchronisé le rythme
de nombreux peuples par rapport à leurs repères traditionnels. Il a donc,
paradoxalement, engagé l’humanité dans une guerre des temps d’un genre
nouveau.
Cet essai décrypte ce phénomène sous un angle original, au croisement des
questionnements philosophiques, stratégiques et politiques. Il alerte sur
l’urgence de reprendre en main la construction du futur, tâche prioritaire du
politique, puis avance l’idée d’une nouvelle responsabilité prospective, qui
pourrait se substituer au « progrès » et initier un nouveau projet de
civilisation, profondément alternatif, permettant d’éviter effondrements ou
explosions.
Ce livre s’inspire ouvertement de plusieurs penseurs qui ont semé les germes
de cette idée de responsabilité prospective depuis près d’un siècle, dans
différents domaines. Il expose en annexe leurs principales intuitions en ce
sens.

Découvrez un essai qui décrypte le phénomène de la tyrannie du court terme
sous un angle original, au croisement des questionnements philosophiques,
stratégiques et politiques.

EXTRAIT

La nature des activités humaines n’avait aucun rapport avec le devenir du
monde. L’homme était redevable de ses actes devant Dieu ou devant la société,
mais pas devant le monde lui-même. Les lois de la nature étaient certes
écrites en langage mathématique, mais cela n’impliquait aucune responsabilité
humaine vis-à-vis de l’état du monde. Ce principe d’une disponibilité de
l’avenir au profit de l’humanité est en train de s’effacer ; il devient
contre-productif et dangereux dans le monde d’aujourd’hui. Nos choix
stratégiques actuels et toutes leurs implications, volontaires et
involontaires, influent déjà profondément sur les contours de notre avenir,
tant au travers des déchets radioactifs, de la création de nouveaux matériaux
et de chimères, de la destruction d’espèces endémiques, du changement
climatique, des pollutions de diverses natures. En choisissant un point focal
dans l’avenir nous initierons un forçage temporel qui imposera de nous
extraire de l’emprise du court terme.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-François Simonin est philosophe, essayiste et conférencier. Professionnel
du diagnostic stratégique d’entreprise, il intervient comme consultant dans de
nombreux groupes de l’industrie et des hautes technologies. Du même auteur,
aux éditions l’Harmattan : Anticiper à l’ère de l’anthropocène, (2016), et
dans la série « Clés d’accès au XXIIème siècle », La destruction créatrice,
une illusion ravageuse (t. 1, 2016) et De nouveaux matériaux pour de nouveaux
futurs (t. 2, 2017).
S'identifier pour envoyer des commentaires.