EAN13
9782371451049
ISBN
978-2-37145-104-9
Éditeur
Petit véhicule
Date de publication
Collection
L'OR DU TEMPS
Nombre de pages
180
Dimensions
21,4 x 21,9 x 1 cm
Poids
250 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les blés sont ceux du Loiret, aux portes de la Beauce. Ils sont le lieu d’ancrage de Jean Wiart, qui y naît en 1904, dans la ferme de ses parents, et l’endroit où, soixante-huit ans plus tard, il choisira de se faire enterrer. Entre-deux se sera déroulée une vie illuminée par un amour unique et une amitié indéfectible, mais où la souffrance trouvera à s’employer. Jean a un frère : Beppi, le fils du commis de ferme. Ces deux-là seront liés à la vie à la mort et au-delà de la mort car Jean tiendra lieu de père au fils de son ami, exécuté par la Milice en 1942. C’est ce fils qui est le narrateur de l’histoire. Ce qu’il relate, il le tient de sa mère et d’Alfred Wiart, père de Jean. Jean est peu bavard et se livrera peu. Il évoquera son amour fou pour Louise, qui se dénouera tragiquement à l’hôpital de Berck où l’on soigne les tuberculoses osseuses, et, le dernier jour, il dévoilera les circonstances dramatiques de la mort de Beppi. Sa vie professionnelle se partagera entre l’étude d’un notaire à Orléans et une brève carrière dans la gendarmerie. Il aura connu trois guerres : la Grande, que marquera le décès de sa mère ; la guerre du Rif où le poussera son amour pour l’Afrique ; et la Seconde, où il s’engagera dans la Résistance. Une biographie donc, qui comporte ses jours heureux, ses drames, ses fulgurances amoureuses et sa part d’ombre. Sa musique aussi qui est celle de l’accordéon, à quoi le père de Beppi initie son fils en même temps que Jean. Tous les trois formeront le trio Bella Ciao qui se pro- duira une dernière fois alors que les Allemands occuperont la petite ville de Beaugency, près de Baule où se situe la ferme familiale. On retrouve là le goût de l’auteur de situer ses fictions dans un cadre historique qui l’éclaire, comme ce fut le cas pour « La blanche de Bruges » (la guerre d’Algérie) ou « Sans retour » (14-18). L’épisode des « linges troués de Tavers » illustre bien sa façon d’imbriquer une action romanesque dans la réalité. En 1917, les lavoirs de cette petite commune mitoyenne de Beaugency sont le lieu d’une brutale prise de conscience des femmes qui n’en peuvent plus de cette guerre. Elles tirent à bout portant sur leur lessive et font le serment de porter ces vêtements troués jusqu’à ce que cesse la folie des hommes. Imaginé à l’occasion d’une balade littéraire (2012), cet épisode a marqué les Taversois au point de l’adopter pour véridique. Même chose pour la « ferme des Laurets » située par l’auteur à Baule, dans l’écart des Petites terres : lors d’une lecture publique (mars 2015) les Baulois ont dit connaître cette ferme, pourtant totalement fictive, et l’écart en question n’a jamais existé en cette commune ; l’auteur lui a donné ce nom en hommage à Michèle Desbordes, l’écrivaine (« La demande », « La robe bleue », « Les Petites Terres »…) qui vécut ici.
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