La situation de la classe ouvrière en Angleterre, D'après les observations de l'auteur et des sources authentiques
EAN13
9782912639455
ISBN
978-2-912639-45-5
Éditeur
SCIENCE MARXIST
Date de publication
Collection
Bibliothèque jeunes
Nombre de pages
464
Dimensions
19,5 x 12 x 2,2 cm
Poids
367 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
305.5620941
Fiches UNIMARC
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La situation de la classe ouvrière en Angleterre

D'après les observations de l'auteur et des sources authentiques

De

Science Marxist

Bibliothèque jeunes

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Ce texte porte sur une profonde transformation sociale, celle pour laquelle l’auteur forge la définition de « révolution industrielle », consacrée par la suite comme catégorie historiographique universelle. Dans la préface de 1892, Engels note que l’état de choses décrit dans l’ouvrage appartient au passé de l’Angleterre, et esquisse en quelques pages les profonds changements suscités en cinquante ans, précisément par la « révolution » que lui-même avait décrite dans sa jeunesse. Il estime toutefois que l’ouvrage mérite d’être reproduit intégralement, pour des raisons qui, en substance, coïncident avec celles qui motivent la présente publication. La « situation de la classe ouvrière », en Angleterre et en général dans les pays avancés de l’Occident, a aujourd’hui beaucoup changé, mais ce qu’a décrit Engels est un processus typique des premières phases d’industrialisation. L’Angleterre des débuts du XIXe siècle s’est reproduite maintes et maintes fois, à mesure que les phénomènes d’exode rural, de prolétarisation, d’urbanisation, de passage de l’artisanat au système de l’usine, analysés dans ce pays, se sont étendus à de nouvelles parties du globe. Aujourd’hui, de nouvelles Manchester parsèment par centaines les cartes des pays émergents ou récemment émergés ; par de nombreux aspects, elles ressemblent de façon surprenante à l’originale anglaise du XIXe siècle, elles en diffèrent profondément par d’autres, à commencer par une échelle démographique agrandie d’un facteur dix ou cent.D’un côté, des indications fondamentales de méthode, de l’autre une grande masse de données et d’observations pratiques indispensables pour ces comparaisons qui sont au cœur de la méthode marxiste elle-même. Si le marxisme est la recherche de la loi du changement social, il est essentiel de distinguer ce qui change de ce qui persiste, d’identifier ce qui est typique et ce qui est spécifique, de séparer ce qui est fortuit de ce qui, dans le changement, constitue précisément une règle. Disposer d’une analyse aussi approfondie et détaillée de ce qui arrivait à notre classe dans l’Angleterre d’il y a deux siècles est une base solide pour l’étude de la « situation » du prolétariat d’aujourd’hui dans de vastes zones de l’Asie, de l’Amérique latine et de l’Afrique. Le point de vue théorique général de La situation de la classe ouvrière en Angleterre est encore embryonnaire par rapport au marxisme. C’est Engels lui-même qui l’affirme en 1892, prenant comme exemple la « grande importance » attribuée au fait que le communisme n’est pas seulement la doctrine du parti ouvrier mais une théorie « dont le but est de libérer l’ensemble de la société, y compris les capitalistes eux-mêmes, des conditions sociales actuelles qui l’étouffent ». Ceci est vrai dans l’abstrait, note Engels, mais dans la pratique la bourgeoisie s’oppose de toutes ses forces au changement, et « la classe ouvrière se verra contrainte d’entreprendre et de réaliser seule la révolution sociale ».
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